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  • Pas de quoi être fiers : une généalogie de la loi 21

    Pas de quoi être fiers : une généalogie de la loi 21


    Cet article a initialement été publié dans la revue Nouveaux cahiers du socialisme et est reproduit ici avec leur aimable autorisation.

    Les partisanes et partisans·de la loi 211 aiment l’inscrire dans la continuité de la Révolution tranquille et du processus de sécularisation qu’elle a enclenché. Pourtant un examen plus attentif montre que l’obsession d’interdire les signes religieux visibles en se focalisant sur le foulard « islamique » puise ses origines bien ailleurs. Pour comprendre ce phénomène, il faut se tourner principalement vers un pays qui exerce une influence toute particulière sur le Québec. En effet, c’est dans la France de l’ère coloniale et postcoloniale que le féminisme et la laïcité furent, et sont toujours, instrumentalisés pour exercer un contrôle sur des populations jugées trop peu dociles. Puis, au tournant du XXIe siècle, la manipulation de l’islamophobie devient la norme en Occident pour justifier des aventures militaires impérialistes en terre d’islam, avec pour résultat une stigmatisation accrue des minorités musulmanes. On est donc bien loin du Québec de René Lévesque et de Jean Lesage et de ses ambitions émancipatrices. C’est ainsi que, sans surprise, loin de renforcer l’harmonie sociale, la loi 21 qui, en pratique, vise essentiellement des femmes musulmanes2, a plutôt creusé les divisions préexistantes causées par un racisme systémique bien ancré dans la province.

    Au Québec, la première « affaire » concernant le hidjab remonte à septembre 1994, lorsque la jeune Émilie Ouimet se rend à son école de Rosemont, les cheveux couverts par un hidjab. La direction jugeant son foulard incompatible avec le code vestimentaire de l’établissement, elle est renvoyée chez elle et ses parents l’inscrivent dans une autre école du quartier qu’elle intègre quelques jours plus tard. Cette histoire anodine d’infraction à un code vestimentaire apparait en première page de La Presse3; il s’ensuit une petite tempête médiatique et un « débat de société » : plus de 100 articles traitent du sujet dans la presse francophone en l’espace de moins d’un an, le plus souvent en appui à l’interdiction du hidjab4. Émilie Ouimet et son foulard sont rapidement oubliés mais, dans les médias essentiellement, les polémiques s’enchainent sur fond d’amalgames douteux entre hidjab, islam en général, droits des femmes, fondamentalisme, terrorisme et guerre civile en Algérie.

    Que s’est-il passé pour que ce débat surgisse à ce moment-là, sur un sujet qui ne préoccupe personne d’autre en Amérique du Nord ? En pleine année référendaire, de surcroit, alors qu’on ne manquait pas d’autres chats à fouetter ? Et que, rappelons-le, les écoles de la Belle Province ne furent déconfessionnalisées qu’en l’an 2000 ?

    Comme l’avait remarqué Lise Bissonnette à l’époque, dans Le Devoir, il s’agissait d’un « petit émoi importé de France5 ». En effet, le lendemain du jour où La Presse faisait sa une sur Émilie Ouimet et son foulard, le ministre français de l’Éducation nationale, François Bayrou, publiait la première circulaire gouvernementale interdisant aux élèves le port de signes religieux6 – autrement dit, du hidjab – dans les écoles de la République. Or, cette circulaire s’inscrit dans une histoire déjà chargée entre la République et les femmes musulmanes, aussi bien durant l’ère coloniale – donc outremer – que dans son présent postcolonial – donc dans son espace métropolitain.

    Dans l’Algérie colonisée par la France, l’obsession du voile et de la sexualité des Algériennes est ancienne7, mais de façon marquante, c’est au plus fort de la guerre d’indépendance algérienne que l’armée française va tirer parti de cet enjeu. Avant-gardistes, les militaires avaient compris que mettre de l’avant l’« émancipation » des Algériennes présentait une opportunité de diviser la population locale, tout en marquant politiquement des points en France métropolitaine. Ce ne sera pas la dernière fois qu’une puissance impérialiste tentera d’instrumentaliser le féminisme pour faire avancer ses projets.

    Affiche de propagande distribuée par le Cinquième bureau d’action psychologique de l’état-major français durant la guerre d’indépendance algérienne, 1958. Source : Ministère des Armées françaises, Service historique de la Défense. Photographie de Flora Hergon

    Le livre Burning the Veil de l’historien Neil McMaster8 décrit ainsi comment, en 1958, le Cinquième bureau de l’armée, chargé de l’aspect psychologique de la guerre, organise la « bataille du voile » avec des femmes de généraux. La pétition qui lance l’opération demande l’interdiction du voile. Elle contient des termes étonnamment familiers pour quiconque a suivi les débats des 30 dernières années au Québec. La pétition clame que pour que « la femme musulmane devienne une femme moderne et civilisée », elle doit « retirer le voile […] qui l’étouffe », « qui la prive de liberté ». Suit l’argument également familier que le voile n’est pas prescrit par le Coran mais imposé par des parents réactionnaires. Peu après sont mises en scène des cérémonies publiques de dévoilement9 durant lesquelles des Algériennes arrachent leur voile, et parfois le brûlent, aux côtés de leurs « libératrices » blanches ou de généraux, sous la surveillance de soldats français.

    Trente ans plus tard, en France métropolitaine, les forces politiques de droite comme de gauche se sont embourbées dans le consensus néolibéral. Le pays voit le parti d’extrême droite de Jean-Marie Le Pen grignoter toujours plus de votes à chaque échéance électorale depuis le début des années 1980 et le « tournant de la rigueur » imposé par le gouvernement socialiste. Ces idées sont rapidement reprises aussi bien dans les champs politique que médiatique, en particulier celles qui dépeignent l’immigration et les personnes immigrantes comme une menace. C’est que la France n’a pas digéré son passé colonial et que la République ne parvient pas à endiguer son propre racisme, qui rend les immigrantes et immigrants postcoloniaux et leurs enfants nettement « moins égaux que les autres », ce qui en fait des boucs émissaires idéaux. À la suite de la révolution iranienne de 1979, puis de l’affaire Rushdie en 198910, l’islam est de plus en plus fréquemment présenté comme menaçant; par conséquent, la suspicion envers les musulmanes et musulmans de France se fait grandissante. Sur les écrans de télévision, dans les journaux et dans les consciences, la peur de l’« immigré », expression classique de la xénophobie, tend à muer en peur du « musulman ».

    C’est dans ce contexte qu’en septembre 1989, dans une lointaine banlieue de Paris en voie de désindustrialisation, trois adolescentes musulmanes sont renvoyées de leur école, car elles portent un foulard, le directeur de l’établissement prétextant une atteinte à la laïcité scolaire. L’affaire reste à la une des journaux imprimés et télévisés des mois durant, et transforment un banal conflit entre une direction d’école et des parents d’élèves en débat national. Pour la première fois, la droite et l’extrême droite s’emparent du thème de la laïcité et jettent confusion et division dans les rangs de la gauche alors au pouvoir11. Le principe de laïcité, conçu pour protéger la liberté de religion, est détourné12 pour devenir la feuille de vigne cachant tant bien que mal une islamophobie de plus en plus répandue. Le sociologue Pierre Bourdieu ne manquera pas alors de relever le dessein que sert ce détournement :

    En projetant sur cet événement mineur, d’ailleurs aussitôt oublié, le voile des grands principes, liberté, laïcité, libération de la femme, etc., les éternels prétendants au titre de maître à penser ont livré, comme dans un test projectif, leurs prises de position inavouées sur le problème de l’immigration : du fait que la question patente – faut-il ou non accepter à l’école le port du voile dit islamique ? – occulte la question latente – faut-il ou non accepter en France les immigrés d’origine nord-africaine ? –, ils peuvent donner à cette dernière une réponse autrement inavouable13.

    Depuis l’« affaire » Émilie Ouimet en 1994, ce sont les mêmes phénomènes que l’on retrouve au Québec. Certaines fois, les « affaires » sont locales et concernent des personnes musulmanes, par exemple les salles de prière à l’École de technologie supérieure et le foulard à l’école privée (2003)14. Cependant, la fameuse saga du kirpan à l’école (2002-2006)15, la controverse sur l’érouv à Outremont (2000)16 ou encore celle des souccas (2004) ont montré que les communautés juives hassidiques17 ou sikhes pouvaient aussi être l’objet de ces épisodes.

    Mais d’autres fois, la presse québécoise suit de près certaines controverses ou débats sur ces sujets qui se déroulent ailleurs, le plus souvent en France. En particulier, le débat français de 2003-2004 sur le foulard à l’école est suivi de près ici. Ce débat, officialisé avec la Commission Stasi, culmine avec le vote de la loi du 15 mars 2004 qui bannit les signes religieux dans les établissements scolaires de l’Hexagone. C’est à cette législation, alors unique en Occident, que feront écho les futurs projets de loi prohibitionnistes au Québec.

    Par ailleurs, comme l’a décrit le journaliste Thomas Deltombe dans son livre L’islam imaginaire18, les représentations de l’islam que construisent les médias d’ici sont calquées sur celles de là-bas et amalgament foulards, terrorisme, extrémisme religieux, guerres, enjeux d’immigration et d’intégration, égalité homme-femme…

    Dans le domaine de l’édition, c’est aussi une époque où est publiée toute une littérature populaire mettant en scène la figure de la « femme musulmane opprimée19 ». Ce genre connait un immense succès en France comme au Québec et va largement contribuer à propager des stéréotypes genrés sur l’islam. L’exemple le plus célèbre est le récit Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody (1987) qui figure parmi les dix livres les plus vendus au Québec entre 1970 et 199220. Reproduisant ce même modèle, on a vu d’autres grands succès de librairie au Québec : Bas les voiles! de Chahdortt Djavann (2003), Musulmane mais libre d’Irshad Manji (2004) ou encore Le voile de la peur de Samia Shariff (2006). Tous ces ouvrages firent d’ailleurs l’objet d’une abondante promotion dans les journaux et sur les plateaux de télévision.

    L’ennemi soviétique s’étant effondré en 1989, une autre littérature, se voulant savante celle-là, va décrire le monde comme étant désormais en proie à un affrontement entre blocs civilisationnels délimités selon leurs religions. Le choc des civilisations de Samuel Huntington est publié en 1996, entre la première guerre du Golfe et le 11 septembre 2001. Cette rhétorique sera dorénavant mobilisée pour justifier les aventures militaires occidentales dans le monde musulman; l’armée canadienne restera en Afghanistan 13 ans durant (2001-2014) pour « se protéger contre le terrorisme » et « promouvoir les valeurs canadiennes fondamentales », selon les mots du premier ministre du Canada Stephen Harper en mars 200621. Nouvellement élu, il rendait alors visite aux troupes canadiennes stationnées depuis peu à Kandahar pour leur « opération antiterroriste ». 

    C’est le même mois, dans cette ambiance de guerre civilisationnelle que survient au Québec la « crise des accommodements raisonnables ». Cette « crise » sera décrite comme un « tsunami médiatique22 », car, pendant près d’un an, chaque petit incident impliquant une minorité sera monté en épingle dans les journaux et à la télévision, à coup de reportages, de chroniques et de lettres d’opinion. Au beau milieu de cette suite de paniques identitaires23, un tabou est brisé par Mario Dumont, un homme politique qu’on dit jeune et plein de promesses, mais dont le parti, l’Action démocratique du Québec (ADQ), avec un programme à tendance libertarienne et conservatrice, n’avait réussi à séduire qu’un électorat somme toute restreint; un tabou, car jusqu’ici, le milieu politique s’était soigneusement tenu à l’écart de toutes ces « affaires » et controverses. Mario Dumont, quant à lui, n’ayant que peu à perdre, saute à pieds joints dans la mêlée et enjoint aux politiques de faire respecter les « valeurs québécoises » menacées selon lui par des membres des « communautés culturelles ». Aujourd’hui, nous pouvons dire que le milieu politique a largement répondu à son appel. Ayant constaté que l’ADQ avait battu le Parti québécois (PQ) et enlevé sa majorité parlementaire au Parti libéral du Québec (PLQ) durant les élections suivantes, ces « vieux partis » ne tardèrent pas à lui emboiter le pas. Ce faisant, le racisme, dont les expressions les plus crues étaient devenues inacceptables dans le discours public, y fait son retour de façon décomplexée. Suivant les théories et les stratégies formulées par la Nouvelle Droite française depuis les années 1970, il ne s’agit plus désormais de parler de races biologiques, mais d’« incompatibilités culturelles24 ».

    L’impact sur les expressions courantes du nationalisme québécois est profond. Car, à partir de ce moment, l’« autre » du « nous » québécois n’est plus l’« anglais », mais l’immigrant25 – surtout l’immigrante musulmane – qui, refusant soi-disant de « s’intégrer », est dépeint comme une menace à l’« identité majoritaire ». Ainsi, le nationalisme civique de la Révolution tranquille tend à s’effacer pour une nouvelle forme qui peut s’apparenter à un retour au nationalisme canadien-français de la première moitié du XXe siècle.

    La nouvelle ère alors inaugurée verra chaque gouvernement, tous partis confondus, proposer des projets de loi dits « identitaires ». Du célèbre rapport Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables (2008)26 ne sera principalement retenue que la recommandation suggérant des interdictions de « signes religieux » pour quelques professions dites coercitives. Ainsi, un projet de loi après l’autre va chercher à restreindre la liberté de religion, toujours en visant les « signes religieux », et donc le foulard des musulmanes. Ce sujet du foulard, qui devient obsessionnel, va occuper la place centrale lors des débats du projet de loi 94 du PLQ (2011) à la loi 21 de la CAQ (adoptée en 2019) en passant bien entendu par le projet de « Charte des valeurs » du PQ (2013). Bien des journalistes, personnalités politiques et autres voix publiques recycleront à chaque occasion toute la panoplie d’arguments à saveur orientaliste et coloniale déjà utilisés pendant la guerre d’Algérie ou les différentes « affaires de foulard » en France ou ici. Le sujet est assuré de faire mouche, d’autant que, comme l’a montré l’historienne Catherine Larochelle, le nationalisme canadien-français, remis au goût du jour, était lui-même fortement teinté d’orientalisme et s’appuyait volontiers sur des représentations racistes des musulmanes et musulmans dans les récits de voyage et les manuels scolaires27.

    La conclusion semble dès lors inévitable : sans les controverses et les paniques morales autour du hidjab et de l’islam qui se sont produites à répétition depuis 1994, et plus encore depuis 2006, jamais la loi 21 n’aurait vu le jour. Or, ces événements politico-médiatiques ont systématiquement été basés sur une vision stéréotypée des musulmanes et musulmans qu’on peut facilement faire remonter jusqu’à un orientalisme ancien et colonial, ou plus récent et à saveur impérialiste. Difficile en revanche de trouver une commune mesure entre quelques enseignantes portant un foulard et l’emprise que la très puissante Église catholique avait sur la société et l’État québécois avant les années 1960. Pourtant, les politiciens de la Révolution tranquille, comme le soulignait Jacques Parizeau, n’ont jamais eu besoin d’interdire quoi que ce soit de religieux pour accomplir la tâche pourtant ardue de séparer les affaires de l’État de celles de la religion catholique28. François Legault aurait sans doute mieux fait de s’en inspirer plutôt que de faire adopter la loi 21 en assenant un « Au Québec, c’est comme ça qu’on vit » résonnant tristement avec la formule « Quand on va chez les autres, on se conforme à leurs mœurs » prononcée par Jean-Marie Le Pen lors de l’affaire des foulards de 1989 en France29

    1 La loi 21, la Loi sur la laïcité de l’État, adoptée le 16 juin 2019 sous le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), interdit le port de signes religieux à certaines personnes en position d’autorité, y compris le personnel enseignant ainsi que les directrices et les directeurs des établissements primaires et secondaires publics.

    2 Leila Benhadjoudja et Leila Celis, « La discrimination par la porte d’en arrière », Nouveaux Cahiers du socialisme, nᵒ 27, 2022, p. 43-48.

    3 François Berger, « Élève expulsée de son école parce qu’elle portait le foulard islamique », La Presse, 9 septembre 1994.

    4 Coryse Ciceri, Le foulard islamique à l’école publique. Analyse comparée du débat dans la presse française et québécoise francophone (1994-1995), mémoire de maîtrise, Université de Montréal, Faculté des sciences de l’éducation, 1998, p. 163-164.

    5 Lise Bissonnette, « Appel aux sages du modem », Le Devoir, 21 novembre 1994, A6.

    6 « Dans une circulaire adressée aux chefs d’établissement à propos du port du foulard islamique François Bayrou souhaite l’interdiction des “signes ostentatoires” à l’école publique », Le Monde, 21 septembre 1994.

    7 Ryme Seferdjeli, « The veil in colonial Algeria : the politics of unveiling women », The Funambulist Magazine, 4 janvier 2018, <https://thefunambulist.net/magazine/15-clothing-politics/the-veil-in-colonial-algeria-the-politics-of-unveiling-women-by-ryme-seferdjeli>.

    8 Neil Macmaster, Burning the Veil. The Algerian War and the « Emancipation » of Muslim Women, 1954-62, Manchester, Manchester University Press, 2009.

    9 Karim El Hadj, Marceau Bretonnier et Adrien Vande Casteele, « Algérie, 1958 : quand la France poussait des musulmanes à retirer leur voile malgré elles – Flashback #4 », Le Monde Afrique, 8 août 2021.

    10 Archives de Radio-Canada, « Le 14 février 1989, l’auteur Salman Rushdie est menacé de mort », <https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2048184/rushdie-censure-islam-archives>.

    11 Julien Cahon et Alan Flicoteaux. « Retour sur l’affaire du voile (Creil, 1989). École, laïcité et islam : la fracture des partis politiques », Les Études Sociales, n° 174, 2021-2, p. 239-268.

    12 Charlène Ménard. « Compte-rendu de Jean Baubérot, La laïcité falsifiée, Paris, La Découverte, 2014, 228 p. », Religions, discriminations, billet, 1er mars 2016, <https://redisco.hypotheses.org/91>.

    13 Pierre Bourdieu, « Un problème peut en cacher un autre », dans Interventions, 1961-2001. Science sociale et action politique, Marseille, Agone, 2022, p. 305.

    14 TVA Nouvelles, « Nouvelle controverse autour du foulard islamique », 23 septembre 2003.

    15 Dimitrios Karmis, « “Un couteau reste un couteau” ? Réflexions sur les limites de l’hospitalité québécoise », dans Stéphan Gervais, Dimitrios Karmis et Diane Lamoureux (dir.), Du tricoté serré au métissé serré ? La culture publique commune au Québec en débats, Québec, Presses de l’Université Laval, 2008, p. 249-264.

    16 Andrée Ducharme, « Outremont : l’érouv ne peut être interdit », TVA Nouvelles, 21 juin 2001.

    NDLR. L’érouv est une clôture ou d’un fil destiné à agrandir l’espace privé d’une communauté juive qui vit selon les lois et les règle du Talmud et de la Torah.

    17 Valentina Gaddi, « À la vue d’une soucca. Partage de l’espace et controverses dans le quartier d’Outremont à Montréal », Studies in Religion/Sciences Religieuses, vol. 49, nᵒ 3, septembre 2020, p. 389-407.

    18 Thomas Deltombe, L’islam imaginaire. La construction médiatique de l’islamophobie en France, 1975-2005, Paris, La Découverte, 2005.

    19 Abdellali Hajjat, « La “femme musulmane opprimée” : genèse d’un nouveau genre littéraire à succès (1988–2003) », French Cultural Studies, vol. 32, nᵒ 3, avril 2021, p. 251-268.

    20 Denis Saint-Jacques, Jacques Lemieux, Claude Martin et Vincent Nadeau (dir.), Ces livres que vous avez aimés; les best-sellers au Québec de 1970 à aujourd’hui, Série « Recherche » des Cahiers du Centre de recherche en littérature québécoise, Québec, Nuit Blanche Éditeur, 1994, p. 116.

    21 Stephen Harper, Allocution du premier ministre aux Forces armées canadiennes en Afghanistan, 13 mars 2006, <https://www.canada.ca/fr/nouvelles/archive/2006/03/allocution-premier-ministre-forces-armees-canadiennes-afghanistan.html>.

    22 Thierry Giasson, Colette Brin et Marie-Michèle Sauvageau, « La couverture médiatique des accommodements raisonnables dans la presse écrite québécoise. Vérification de l’hypothèse du tsunami médiatique », Canadian Journal of Communication, vol. 35, nᵒ 3, août 2010.

    23 Laurence De Cock et Régis Meyran (dir.), Paniques identitaires. Identité(s) et idéologie(s) au prisme des sciences sociales, Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, 2017.

    24 Razmig Keucheyan, « Alain de Benoist, du néofascisme à l’extrême droite “respectable” », Revue du Crieur, nᵒ 6, 2017, p. 128-143.

    25 Luc Turgeon, « Le “nous” et “l’autre” du nationalisme québécois », blogue de Luc Turgeon, juin 2022, <https://lucturgeon.com/blog/2022/6/9/le-nous-et-lautre-du-nationalisme-qubcois>.

    26 Gérard Bouchard et Charles Taylor, Fonder l’avenir. Le temps de la conciliation, Rapport, Québec, Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles, 2008.

    27 Catherine Larochelle, « Petite histoire du nationalisme québécois et de ses racines orientalistes », dans Leila Celis, Dia Dabby, Dominique Leydet et Vincent Romany (dir.), Modération ou extrémisme ? Regards critiques sur la loi 21, Québec, Presses de l’Université Laval, 2020.

    28 Jacques Parizeau, « Assouplissements nécessaires », Le Journal de Montréal, 2 octobre  013.

    29 Alan Flicoteaux et Julien Cahon, « Des foulards qui brouillent les frontières politiques », dans Ismaïl Ferhat, Xavier Boniface, Julien Cahon, Alan Flicoteaux, Bruno Poucet, Sébastien Repaire, Olivier Rota et Sébastien Vida (dir.), Les foulards de la discorde. Retours sur l’affaire de Creil, 1989, La Tour-d’Aigues, Éditions de l’Aube, Fondation Jean Jaurès, 2019.